Kel awal

Au nom de ceux qui parlent


Louis Mallié

Kel awal

16,00 

La vie d’une tribu de Touaregs suit son cours, lorsqu’un avion, tombé dans le désert, fait se rencontrer les « étrangers » et les nomades. De cet échange naît chez certains une envie nouvelle : partir vivre en ville…

Livre broché, imprimé.

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Description

Que ceux qui ont des oreilles écoutent ! Nous étions des enfants du sable et des collines, humbles et qui honoraient soleil et désert. Tout ce que les hommes d’Ighlas faisaient aujourd’hui, ma tribu le faisait autrefois, ainsi que les parents de nos parents l’avaient eux-mêmes hérité de nos ancêtres. Ce n’était ni étroitesse d’esprit, ni ignorance : c’était ainsi qu’on vivait, et c’était donc ainsi que se répétait la vie.

 

 

Informations complémentaires

Poids 123 g
Dimensions 12 × 19 cm
Nombre de pages

120

Formats disponibles

Livre broché

ISBN

978-2-9547234-9-5

Avis

  1. Editions du Crabe

    Critique Babelio – Nathalou93

    C’est un roman tout en délicatesse, beaucoup de prose, je me suis vite prise au jeu dans cet univers poétique.
    Cela parle du désert et de la transmission et aussi de la nature : des arbres, et tout de suite, je me suis sentie dans mon élément, j’aime beaucoup les arbres, je connais moins le désert mais il m’attire
    On suit quatre fugitifs qui fuient, j’ai compris tout de suite ce qu’ils fuyaient mais le but est de trouver un arbre qui leur apportera la vie éternelle.
    J’ai voyagé avec eux dans cet endroit énigmatique qu’est le désert, c’est effrayant et en même temps fascinant.
    C’est une jolie fable qui nous explique par ce texte que le désert peut tout nous prendre donc il faut se contenter de peu.
    Cela était une belle balade livresque qui m’as dépaysée, du coup j’ai envie de lire des ouvrages sur ce sujet : le désert qu’est qu’il apporte ? Comment le traverser ?

    https://www.nathlivres.fr/l/kel-awal-de-louis-mallie/

  2. Editions Du Crabe

    Critique Babelio – Vivelivre

    C’est d’abord un bel objet que m’offre l’opération Masse Critique. Les éditions du Crabe ont la délicate et discrète gentillesse de me souhaiter une bonne lecture. Et de fait elle fut bonne. Comme c’est vraiment un bel objet, je signale à la page 46, « pour la beauté avec laquelle elle avait pris corps » : je me suis creusé la tête pour savoir à quoi ce « elle » se rapportait.
    Je n’aurais pas dit qu’il s’agissait d’un roman, pour moi c’est davantage un poème en prose ou un conte.
    le lieu est le désert,pour nous un ailleurs, et même on s’avance avec les quatre fugitifs dans le désert des déserts, le Ténéré dont voir l’arbre serait l’annonce qu’ils sont sauvés. L’arbre a sa légende : il est la métamorphose d’un homme pieux qui voulait célébrer à jamais la belle création de l’Eternel. Il est donc l’unique et véritable dévotion à la Création. Cet arbre existait, et il était tabou, il servait de repère aux caravanes qui traversaient le désert au Nord-Est du Niger. Mais un chauffard, ivre sans doute, de la course Paris-Dakar, l’a renversé en 1973.
    le désert de sable, que le soleil frappe, est le lieu de l’immuable propice à un tête-à-tête avec l’Eternel, et que parcourent en nomades les Touaregs, qui sont Kel Awal, ceux qui parlent le tamasheq, qui portent le litham, et qui pensent que rien de bon ne sort de l’immobilité. C’est pourquoi il faut se méfier des étrangers, ces Occidentaux, en l’occurrence deux aviateurs qui viennent de pays gras, où sévit la maladie, mais qui offrent la verdure. Tout ce vert tourne la tête à quatre esclaves qui se rassemblent le soir et fortifient leur envie d’ailleurs en se racontant des histoires, un conte tient les hommes mieux que le bâton ou la menace. « Que l’Eternité protège les conteurs. » « Le désert est grand ». Ils vont s’enfuir, et pour ne pas être poursuivis par leurs maîtres, choisissent de traverser le désert par une voie difficile et peu connue. Ils s’écartent du chemin en quête d’eau, et ne le retrouvent pas apparemment. L’un des quatre décide de rebrousser chemin, parce qu’il est épuisé de marcher, de chercher sa route, de l’eau et à manger. « Ainsi est faite la quiétude d’asservissement ». Les autres poursuivre tant qu’ils peuvent.
    Ce conte nous enseigne le désert, qui prend tout pour montrer qu’on peut vivre de peu, il est grand pour qu’on reste humble, il veut le dépouillement pour qu’on reste pur. Lorsqu’on est perdu dans le désert, à défaut de savoir où aller, il faut attendre, et observer l’horizon. La voix du conteur, grosse de savoir, est ample, puissante, professant un français classique, un peu daté, avec l’emploi du verbe forligner ; on l’écoute presque hypnotisé. Chaque chapitre débute par un enseignement plein de sagesse : « Cherche en toi le seul fondement de l’espoir ».
    Ce premier roman a pour auteur un trentenaire natif du Vexin, un touche-à-tout doué, comédien, musicien, auteur. Si son coup d’essai n’est pas un coup de maître, c’est assurément un coup talentueux. A suivre.

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